jeudi, octobre 09, 2008

EXCLUSIF : Afghanistan, les blessés témoignent

Extrait. La suite en cliquant sur le lien. Source : http://adefdromil.org/?p=1941

L’embuscade du 18 août.
Ce que racontent les paras rescapés révèle une succession d’actes individuels de courage. Leur professionnalisme a permis de limiter les pertes et d’infliger des coups terribles aux insurgés.


Première classe Vincent Paul
20 ans, tireur d’élite, quinze mois de service
Paul a remplacé le para victime d’un coup de chaleur dans le groupe de tête. Il se retrouve donc au plus près des insurgés, sur le col. « Dès les premiers tirs, on s’est plaqué contre la murette de pierres. On était cinq, recroquevillés au maximum, cernés par les impacts. Les balles tapaient à vingt centimètres de nos pieds. On a riposté mais on ne voyait rien. Notre copain qui marchait en tête de la section, plus haut, était blessé mais hors de vue. »
Les talibans sont très proches. « Mon voisin me dit qu’il a repéré une tête entre des cailloux. Dans la lunette de mon fusil, j’aperçois une petite meurtrière faite de pierres plates. Derrière, une ombre qui bouge. Je tire, hausse 600, mais sans voir l’impact. Je corrige : 400 mètres, paf ! Je tape dedans. Tout le monde tirait, Hamada a balancé une grenade à fusil. On ne pouvait se mon­trer que quelques secondes à découvert car, en face, ils nous alignaient vite. C’est au bout d’une heure et demie qu’on a vraiment ramassé. »
Les talibans tentent de prendre les paras en enfilade par la droite. « En trois secondes, tout le monde a été touché. Les blessés gémissaient en essayant de se faire le plus petit possible. Le seul salut était de passer la murette. On a tous plongé en paquet et on s’est abrité derrière deux gros rochers. Le caporal-chef Grégoire a fait une piqûre de morphine à Weatheane. Les autres se soignaient comme ils pouvaient. »
Les balles ricochent, les valides ripostent sans arrêt. « On était huit, trop nombreux derrière ces rochers. Il fallait dégager de là. Le sergent est parti avec un autre pour essayer de rejoindre l’adjudant. Avec Weatheane et Garabedian, on a rejoint un petit talweg qui semblait mener au village. On a progressé par bonds, car on était tiré tout le temps. Le caporal-chef avait le bras en bouillie, il souffrait beaucoup. »
Le combat ne faiblit pas : explosions, rafales, fumées, poussière, toute la montée vers le col est sous le feu, les VAB en appui aussi. Les mitrailleuses françaises arrosent quand même les crêtes. « J’ai vu des A10 arriver de la vallée et remonter la pente à basse altitude, en tirant sur les insurgés mais juste dans notre axe. Il faisait sombre, j’avais peur qu’ils nous touchent. J’ai pris une petite lampe et lancé plusieurs SOS : trois points, trois traits, trois points. À un moment, l’avion est passé en latéral. J’ai vu la silhouette du pilote. Il m’a fait des signaux avec une lumière rouge. Il avait compris. » Soulagement.
Il faut continuer à descendre. À l’approche de la première maison, Paul voit des silhouettes. « À la forme des casques, j’ai compris que c’était des Français. “Eh les gars, c’est moi, Paul !” Ils se sont aussitôt postés. J’ai répété plusieurs fois mon nom, puis on m’a répondu : “Carmin 2 ?” Je me suis approché et j’ai reconnu le lieutenant de Carmin 3. » Grâce à Paul, le caporal-chef blessé sera récupéré, d’autres renseignements seront fournis.
Durement éprouvée, Carmin 2 a été rapatriée à Castres. Pour la relève, les volontaires du 8e RPIMa ont été très nombreux. La 1re section de la 3e compagnie a été désignée. Commandée aussi par un adjudant, un “fils du 8″, arrivé simple parachutiste en 1990, cette section est maintenant à Kaboul. La mission continue pour ce régiment soudé comme jamais par l’épreuve.

samedi, septembre 20, 2008

Embuscade en Afghanistan

La lettre du Général Cann dont nous reproduisons ci-dessous certains extraits liés à la pratique du combat. Elle est intitulée : Embuscade en Afghanistan (18 août 2008), président de l’Amicale des Anciens du "8" et du "7" RPIMA. « Les principes de la guerre sont immuables : concentration des efforts, économie des forces et liberté d’action. Actuellement les talibans sont les seuls à pouvoir les appliquer : ils choisissent l’heure et l’endroit où frapper ainsi que leur mode d’action, ils se concentrent pour leur opération et se dispersent aussitôt pour s’économiser.Nous avons connu ce genre de situation en Algérie. Qu’avons-nous fait ? Avec patience et beaucoup de ténacité, nous avons renversé les rôles en occupant le terrain et en retournant l’insécurité contre les rebelles.J’ai vécu ce renversement, comme lieutenant chef de section au 3ième R.P.C. du colonel Bigeard. Nous nous sommes « immergés » dans le djebel où nous avons pris la place des rebelles en étant, selon l’expression de notre colonel, « rustiques, souples, félins et manœuvriers ». Les experts autoproclamés qu’on voit aujourd’hui à la télévision peuvent bien se gausser de cette époque en affirmant que nous ne sommes plus à l’heure des « p’tits gars » (allusion perfide à Bigeard). Je suis désolé mais cette guerre on a beau la baptiser « asymétrique » (un néologisme militaire qui passe bien dans les salons) il s’agit encore et toujours de guérilla. Et là on sait ce qu’il faut faire et surtout ce qu’il ne faut pas faire. On sait d’expérience que, contre une guérilla ,une opération mécanisée ou motorisée frappe presque toujours dans le vide, tellement ses prémices sont voyants et bruyants et surtout parce qu’elle est liée à un réseau routier précaire.Largement prévenus, les rebelles ont tout leur temps pour prendre le large et attendre que l’opération prenne fin pour réoccuper le terrain, surtout la nuit. Ces opérations SOP (Standard Ordning Procedures) de l’OTAN sont immuables. Elles se réalisent toujours de la même manière et interdisent toute initiative ou improvisation. Elles sont stériles. Les seuls bilans réalisés à ce jour en Afghanistan sont le fait de Forces Spéciales immergées dans les zones suspectes.Le bon sens voudrait qu’on oriente nos forces vers une fluidité qui lui permettent d’occuper le terrain de ces zones suspectes pour y retourner l’insécurité et gêner l’action des rebelles.Mais comme nous sommes censés être en Afghanistan pour aider ce pays à accéder à la démocratie, l’enjeu dans les zones d’insécurité est la population.Les opérations de contre guérilla, pour nécessaires qu’elles soient, sont insuffisantes. Il faut pouvoir les compléter par des actions de pacification.Sur ce chapitre aussi nous avons, nous les Français, une solide expérience avec ce système ingénieux et efficace des Sections administratives spécialisées chargées de prendre le contrôle des populations jusqu'alors soumises aux rebelles. Leur succès fut patent : je vous renvoie au remarquable ouvrage du commandant Oudinot « Un béret rouge… en képi bleu ». En Afghanistan, cette tâche civilo-militaire devrait être assumée par l’armée afghane … tâche ardue dans un pays qui, en coulisse, produit 22 tonnes d’opium par jour (8.200 tonnes en 2007, source Figaro 23/08/08).Très sincèrement, les formes d’action en Afghanistan doivent être modifiées du tout au tout. Point n’est besoin d’inventer, il suffit de refaire ici ce qui a réussi ailleurs. Il y a malheureusement dans les armées françaises une allergie à tirer des enseignements des actions passées :Le 7 octobre 1950 en Indochine, lors de l’opération de repli de la garnison de Langson, le 1er Bataillon Etranger de parachutistes disparut corps et biens dans les calcaires de Coc Xa. Or, en 1884, le chef de bataillon Gallieni avait interdit, sous quelque prétexte que ce fut, de traverser cette zone mortelle.Dans nos armées, l’expérience n’est pas transmissible. Beaucoup plus pragmatiques et modestes, les Britanniques et les Américains n’hésitent pas à faire appel aux officiers à la retraite qui ont déjà exercé un commandement dans une zone revenue à l’actualité et, à la demande, ils organisent un Conseil de véritables experts. La principale utilité de ces Conseils d’experts n’est pas tellement de suggérer ce qu’il faudrait faire mais de rappeler ce qu’il ne faut surtout pas refaire. Du fait de son passé militaire, notre pays regorge d’experts mais il ne sait pas en profiter. C’est bien regrettable.
Le renseignement.Le règlement de manœuvre nous apprend que « le renseignement met le chef à l’abri de la surprise » ce que le général Grant pendant la Guerre de Sécession des Etats-Unis (1861-1865) illustrait en souhaitant avoir « des officiers qui sachent ce qui se passe de l’autre côté de la colline ». A Beyrouth, dans les années 80, notre brigade de la Force multinationale de sécurité a perdu près de 90 de ses hommes sans savoir qui « venait de l’autre côté de la colline » pour les tuer. Nos services de renseignement affichèrent alors une ineptie coupable. Aux extrémités de la gamme des moyens d’acquisition du renseignement se situent le satellite et les informations données par la population. Cette dernière, terrorisée par les talibans, ne parle pas. Quant au premier, le satellite, il est inopérant au-dessus d’un accrochage, en raison même de la fluidité et du caractère contingent de l’action. Restent les moyens intermédiaires : forces spéciales dans la profondeur, hélicoptères et drones au profit desquels il faut appliquer un effort urgent et prioritaire car cette gamme de moyens d’acquisition souffre cruellement d’un déficit grave. Il est criminel de laisser crapahuter nos unités terrestres en aveugle. (note de Knowckers. org : notons à ce propos qu’un certain nombre de généraux de l’armée de terre n’ont pas encore compris l’utilité des drones sur un théâtre d’opérations).
L’articulation des forces.C’est avec surprise qu’à l’occasion de l’embuscade de Carmin 2, nous avons appris que la 4ième compagnie (carmin) était détachée du 8ième R.P.I.Ma, à 200 kms de là, auprès du Régiment de Marche du Tchad. Nous n’avons pas été moins surpris d’apprendre que l’infirmier de Carmin 2 était un caporal-chef du 2ième R.E.P. ! Il y a sûrement de bonnes raisons du moment et de circonstances pour expliquer ce mélange d’unités. Nous, les « Anciens patrons », nous avons sans cesse lutté avec force, en particulier dans les années 80, contre le non-respect des filiations organiques. Le « 8 » s’est entraîné cinq mois durant avec ses quatre unités et, dès son arrivée, il a dû se séparer de sa 4ième compagnie, laquelle a « débarqué » au R.M.T. dans un environnement inconnu. La qualité du R.M.T., largement reconnue, ne saurait être en cause mais a-t-on déjà vu une équipe de rugby entamer un match avec des joueurs qu’elle ne connaît pas ? Il est vital à la guerre de ne pas toucher aux structures qui se sont rodées à l’entraînement. »
L’article de René Cagnat qui s’intitule La galère afghane (II) : que faire ? et qui est paru dans la revue Défense nationale et sécurité collective, en juin 2007. L’auteur présente deux scénarios intéressants qui complètent bien l’analyse géopolitique rédigée par le général Cann.

La Chine aide militairement les talibans

L’aide militaire que la Chine apporte aux Talibans ne doit plus être un non sujet mais doit aboutir à une campagne de dénonciation des pratiques hypocrites de la diplomatie chinoise. Selon la lettre confidentielle TTU paru le 3 septembre dernier, la Chine continuerait d’armer massivement les talibans. « Nous allons assister à des attentats plus graves en Afghanistan contre les forces de l'ISAF, mais aussi dans toute la région, du fait de l’arrivée massive et continue d’armement chinois des plus perfectionnés », confirme un expert anglo-saxon. Des indications satellites américaines montreraient, depuis ces six derniers mois, que, dans certains cas, les Chinois alimentent en direct les talibans, même si pour la plus grande partie, comme pour les insurgés irakiens, ces armes passeraient par l'Iran (filière du Hezbollah).Cette information est importante car elle a des incidences non négligeables sur l’engagement des troupes françaises en Afghanistan. La Chine cache son jeu sur le terrain géopolitique mais ce cynisme diplomatique ne peut rester longtemps sans réponse.

Les Canadiens donnent aux Français une leçon de patriotisme

Sans commentaires...

Somalie: le COS libère les deux otages français

Extraits :

Au cours d'une action qui a duré une dizaine de minutes, les forces spéciales ont pris le contrôle du voilier Carré d'As, sur lequel les pirates retenaient les otages. Il s'agit de ce que les spécialistes appellent un "assaut à la mer", l'une des opérations navales les plus délicates qui soient. Les commandos arrivent très vite, à bord de zodiacs spéciaux, et montent à l'abordage du bateau. D'autres peuvent être héliportés. Pour des raisons de sécurité, ni l'Elysée, ni l'Etat-major des armées ne souhaitent préciser les conditions exactes de l'opération de cette nuit.
Les conditions de mer, actuellement mauvaises dans le secteur, ont sans doute retardé l'opération , le dispositif étant sur place depuis quelques jours. L'action a été menée par une trentaine de commandos-marine, qui étaient arrivés à Djibouti il y a une quinzaine de jours. La participation des nageurs de combat du commando Hubert, spécialisés dans ce type d'opération, est plus que probable. Ils ont opérés à partir de la frégate Courbet et bénéficier de l'appui d'un avion de patrouille maritime Atlantique 2. Un important travail de reconnaissance (REA) était en cours depuis plusieurs jours, grâce à des images satellitaires.

François Hollande et le respect des soldats français morts au combat


samedi, septembre 06, 2008

Hommage à nos camarades - La couleur du site donne le ton

C'est la guerre tient à témoigner ses sincères condoléances aux familles de nos camarades tombés en Afghanistan.

Dans la brume et la rocaille
Para marche au combat
Loin de chez ta bien-aimée
Loin de chez ta bien-aimée
Para tu souffriras
Para tu souffriras.

Tu lutteras pour la France
Et pour sa délivrance (?)
Tu tomberas un beau matin
Tu tomberas un beau matin
Sur l'un de ses chemins
Sur l'un de ses chemins.

Sur la croix de ta tombe
Un copain écrira
Qu'en parcourant le monde
Qu'en parcourant le monde
Tu est mort en soldat
Tu est mort en soldat

BE A SOLDIER, TO BECOME A MENTOR

Des infos, "in the field"...

Conflit osséto-géorgien

Une analyse satellite, vue du côté des Nations Unies.

Conflit osséto-géorgien

Un dossier complet, vu du côté Russe.

Défense

MOSCOU, 26 août - RIA Novosti. L'Etat-major de l'armée russe voit dans la résistance acharnée des soldats de la paix et le soutien de l'aviation russe les causes de l'échec de la guerre éclair lancée par l'armée géorgienne contre l'Ossétie du Sud le 8 août dernier.

Abkhazie: des cartes saisies jettent la lumière sur les plans d'attaque géorgiens

MOSCOU, 26 août - RIA Novosti. Les militaires russes ont mis la main sur des cartes contenant les plans de l'attaque avortée de l'armée géorgienne contre l'Abkhazie, a déclaré le porte-parole de l'Etat-major de l'armée russe, Anatoli Nogovitsyne lors d'une conférence de presse à RIA Novosti.

dimanche, juin 01, 2008

Séisme dans les armées

Frédéric Pons, le 30-05-2008

Réduction des effectifs et des moyens, dissolutions ou déménagements d’unités : Sarkozy lance la réforme de notre outil militaire.Le compte à rebours du grand chantier de réforme voulu par Nicolas Sarkozy est lancé. La semaine dernière, les commissions de la Défense de l’Assemblée nationale et du Sénat ont passé au crible le livre blanc sur la défense et la sécurité nationale. Arrivée avec deux mois de retard sur le calendrier initial,cette maquette de 200 pages sera ensuite remise à l’Élysée pour sa mise au point définitive et sa publication,en juin.Ce n’est qu’ensuite que la Défense et Bercy pourront passer aux travaux pratiques : la rédaction de la loi de programmation militaire 2009-2013. « Ce sera l’heure de vérité, dit-on dans les états-majors.On saura alors ce qui reste des constructions stratégiques du livre blanc et des promesses de ne pas baisser la garde. »
L’intense activité de lobbying qui accompagne le livre blanc et la RGPP (Révision générale des politiques publiques) ne va pas cesser.Les militaires et la soixantaine de villes concernées par les restructurations (dissolutions,déménagements) vivent dans l’incertitude.«Plus l’attente dure, plus les rumeurs galopent », confie un général cinq étoiles, au coeur du processus de réforme. Hervé Morin voudrait éviter tout retard dans l’agenda, malgré la révision de la Constitution, programmée début juillet.« Il faudrait tout annoncer avant la fin juillet pour pouvoir lancer la réforme en 2009 et ne pas perdre une année », poursuit ce général.

Suite : http://www.valeursactuelles.com/public/valeurs-actuelles/html/fr/articles.php?article_id=2633


Source : ValeursActuelles.com

dimanche, avril 20, 2008

Anéantir notre Défense nationale et notre démocratie républicaine

Fait sans précédent dans l'histoire de toutes les Républiques, les six fédérations syndicales représentant le personnel civil de la Défense viennent d'adresser une lettre-ouverte à Nicolas Sarkozy président de la République, chef des Armées.
Dans ce document aux accents historiques, les six syndicats commencent par souligner qu'« un tiers des effectifs de personnels civils serait supprimé avec le triptyque RGPP (révision générale des politiques publiques), Livre Blanc (sur la fonction publique) et loi de programmation militaire ». Ils soulignent que les personnels civils du ministère de la Défense ont « déjà payé un lourd tribut aux restructurations permanentes, avec une réduction des effectifs de 50% en une quinzaine d'années ».
Puis les personnels de la Défense lancent une solennelle mise en garde à destination de l'ensemble des Français : « Les orientations et les choix qui se dessinent et qui pourraient être annoncés aux personnels et à l'opinion publique le 19 juin, aboutiraient à anéantir les capacités industrielles et de soutien d'une Défense Nationale qui n'en serait plus une ».
Plus terrible encore, les six syndicats expliquent que « la réforme de la carte militaire va contraindre la France à passer d'une démocratie républicaine possédant des valeurs fortes avec des fonctions régaliennes à un Etat dépendant trop souvent des lobbies industriels dont les secteurs sensibles peuvent passer sous dominance étrangère par le biais de fusions capitalistiques non maîtrisées ».« Nous vous demandons solennellement, Monsieur le président de la République, de ne pas approuver de telles orientations et options destructrices de l'outil de défense de la France, aux conséquences sociales et économiques lourdes pour les salariés et les collectivités territoriales ».
COMMENTAIRE Cette déclaration publique et solennelle est un fait historique. Pour la première fois dans l'Histoire, les personnels civils de la Défense (soutenus secrètement par un très grand nombre de personnels militaires mais qui sont dépourvus du droit syndical) prennent à témoin l'opinion publique pour expliquer que le président de la République est en train d' « anéantir notre Défense nationale » et notre « démocratie républicaine » pour les remplacer par un « Etat dépendant de lobbies industriels sous dominance étrangère ». Si les mots ont un sens, cela signifie que les personnels du ministère de la Défense accusent tout bonnement, entre les lignes, le chef de l'Etat de se rendre coupable de haute trahison au profit d'intérêts étrangers.
Reproduction autorisée en citant la source : Union Populaire Républicaineet le lien cliquable : http://u-p-r.org/ab/index.php?page=article&id=39

Les bases militaires américaines dans le monde

De la lecture...

vendredi, avril 18, 2008

Fun Radio

Ce site vous présente chaque semaine une synthèse d'informations réalisée à partir de l'écoute de la radiodiffusion internationale.
Les informations sélectionnées traitent notamment de l'activité des services de renseignement à travers le monde, de terrorisme, de commerce d'armement et d'intelligence économique.

http://isaintel.club.fr/index.php

les rapports sont ici :

http://www.cf2r.org/images/stories/renseignor/renseignor-515.pdf
http://www.cf2r.org/images/stories/renseignor/renseignor-514.pdf

dimanche, mars 30, 2008

Nicolas Sarkozy to bolster force in Afghanistan with 1,000 extra troops

President Sarkozy of France will tell Gordon Brown next week that France plans to send an extra 1,000 soldiers to Afghanistan to bolster the battle against the Taleban. Senior ministers have told The Times that Mr Sarkozy wants to underline his commitment to the alliance during his state visit to Britain.
The Ministry of Defence has made a working assumption that President Sarkozy will announce a deployment of “slightly more than 1,000 troops to the eastern region”, one said.
The deployment would deliver a significant fillip to the military operation in Afghanistan, ensuring that other countries such as Canada remain engaged. It would also provide concrete evidence that France was keen to forge a new relationship with Nato.
Mr Sarkozy, who begins a two-day state visit to London on Wednesday, is expected to brief Mr Brown fully on his plans during his trip. The formal announcement of the deployment may not be made until the Nato summit in Bucharest, the Romanian capital, at the start of next month.
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Tchad-Soudan: le sergent Polin a été tué de sang froid et à bout portant

Les circonstances de la mort du sergent (1) Gilles Polin, le lundi 3 mars, lors d'un incident frontalier avec le Soudan, se précisent peu à peu. Voici les nouveaux éléments que nous avons recueillis.
"La P4 (véhicule militaire léger) a été arrêtée sur une piste par trois hommes qui sortaient des fourrés. Ils ne portaient pas d'uniformes reconnaissables. Ils étaient très près de la P4 et, au moment où Polin mettait le pied à terre pour descendre du véhicule, l'un d'eux a ouvert le feu à bout portant." Le sergent a alors reçu une balle au flanc et l'adjudant qui l'accompagnait a été blessé légérement par d'autres tirs.
Selon les évaluations de l'état-major à Paris, ces hommes n'étaient pas des coupeurs de route, mais appartenaient à une "force organisée". Une estimation fondée sur leur réaction à l'arrivée des autres éléments du COS. Ils ont réagi "avec des moyens de combat lourds (mortiers) qui ne correspondent pas à ce que l'on trouve chez les coupeurs de route". Ces éléments semblent désigner l'armée soudanaise.
De retour de sa mission d'enquête au Tchad, le général (air) Patrick Paimbault, inspecteur des forces en opération, a remis au chef d'état-major des armées ses conclusions sur les circonstances de cet incident frontalier. "Il a confirmé l'erreur dans le positionnement géographique", qui a conduit l'équipe des forces spéciales à franchir la frontière, indique Laurent Teisseire, porte-parole du ministère de la défense. "Il n'y a pas eu de fautes, mais une succession d'erreurs" ajoute-t-on à l'état-major. En tout cas, "pas d'actions conduites en contradiction avec les ordres reçus."
Lors d'une conférence de presse tenue le 19 mars, le général irlandais Patrick Nash - patron de l'Eufor et à ce titre des forces spéciales françaises engagées dans l'opération - avait provoqué la surprise en affirmant que les militaires de l'Eufor ne devaient pas s'approcher à moins de cinq kilomètres de la frontière avec le Soudan. Selon nos informations, cette règle d'engagement n'a jamais existé, même si "on ne dévoile pas toutes les règles d'engagement", comme le reconnait un officier français. Pour Paris, la présence, "naturelle et légitime", des forces spéciales dans ce secteur s'intégrait dans "leur rôle d'éclairage initial de terrain".
(1) Nommé adjudant à titre posthume.

Russie : la classe !

samedi, décembre 29, 2007

La patrouille perdue

La thématique de la « patrouille perdue » est un trait commun de la narration héroïque des guerres. Elle est même récurrente dans le cinéma hollywoodien dès ses origines. En 1929, le roman de Philip MacDonald, Patrol1 , consacré à ses souvenirs mésopotamiens de la Première Guerre mondiale est adapté pour Walter Summers. Mais The lost Patrol ne connut le succès qu’avec la version réalisée en 1934 par John Ford. En France, la « patrouille perdue » alimente plutôt la littérature légionnaire et sa mythologie désertique2 . Dès 1942, le général René-André Gérin l’utilise dans un article de la Revue de l’Armée Française pour mettre en scène les aventures méharistes du capitaine Henry Lanney de Courten3. Soixante ans plus tard, l’ancien Premier ministre Pierre Messmer intitule ainsi une suite de nouvelles autobiographiques4. Le titre est tiré du récit de l’évacuation de la place de Bir Hakeim, au cours de laquelle le capitaine Messmer, commandant une compagnie de la 13 e demi-brigade de Légion étrangère, perdit la patrouille de l’adjudant-chef Radomir Pavitchevitch ; retrouvée cinq jours plus tard, elle ramenait une colonne de prisonniers allemands.
La presse parisienne s’est appropriée la thématique de la « patrouille perdue » en novembre 1990. Mais le ton était moins à l’épopée. Le 2 novembre, alors que des rumeurs commençaient à circuler quant à un engagement mortel entre des éléments français de la division Daguet et des forces irakiennes, le ministère de la Défense avait publié un étonnant communiqué. De Paris, le commandant du Service d’information et de relations publiques des armées (SIRPA), le général de brigade Raymond Germanos, annonçait en substance que trois militaires, un officier et deux sous-officiers, en mission de reconnaissance aux abords de la frontière irako-saoudienne, avaient été surpris et capturés par une patrouille irakienne avant d’être conduits à Bagdad et remis, par les autorités irakiennes, au chargé d’affaires de l’ambassade française, qui avait obtenu les conditions de leur rapatriement en France. D’Hafr al-Batin, où il était stationné, le commandant de la 6 e division légère blindée (DBL), le général de brigade Jean-Charles Mouscardès confirmait les faits qui s’étaient produits le 29 octobre. L’unité à laquelle les trois hommes appartenaient n’était pas révélée. Mais il était clair qu’ils appartenaient à un de ces éléments dits de « liaison » , opérant au profit exclusif du commandement à Riyad, dont la présence en Arabie saoudite était volontairement tenue secrète. Ce qui n’empêchait pas Jacques Isnard, dans Le Monde du 4 novembre 1990, de les identifier avec suffisamment de précision :
« Il s’agit d'une quarantaine d’hommes du 13 e régiment de dragons parachutistes (basé habituellement à Dieuze, en Moselle) et d’une dizaine d’hommes du 1 er régiment parachutiste d’infanterie de marine (stationné normalement à Bayonne, dans les Pyrénées-Atlantiques). Ces hommes, qui sont des cadres de métier ou des engagés, sont spécialisés dans le renseignement et l’action en profondeur, c’est-à-dire le plus au contact possible du dispositif adverse ».
Le 14 novembre, l’enquête de commandement, diligentée par le ministre de la Défense, Jean-Pierre Chevènement, ne tarda pas à confirmer les hypothèses journalistiques. Un capitaine, un sergent-chef et un sergent du 13 e régiment de dragons parachutistes (RDP) étaient bien rentrés de Bagdad le 4 novembre. « Quelques erreurs ont été commises », lâchait huit jours tard Jean-Pierre Chevènement sur Europe 1.


Suite : http://www.cf2r.org/fr/article/article-La-patrouille-perdue-5-9.php

Pourquoi les américains ont plié devant les iraniens ?

Alain Rodier
Le lundi 3 décembre, la Direction nationale du renseignement, qui centralise et synthétise les informations fournies par l’ensemble des agences de renseignement américaines, a rendu public un rapport (National Intelligence Estimate/NIE) estimant que l’Iran a arrêté son programme nucléaire militaire depuis fin 2003 en raison des pressions internationales. Néanmoins, ce rapport considère que si l’effort militaire iranien était relancé mi 2007, Téhéran pourrait théoriquement produire des armes nucléaires à partir des années 2010-2015.
Il s’agit là d’une volte-face radicale. Le précédent rapport sur le nucléaire iranien, rendu public en 2005, mettait en avant la détermination de Téhéran de se doter de l’arme nucléaire. C’est sur ce document que s’appuyait le président Bush pour réclamer plus de sanctions et envisager l’emploi de la force pour faire cesser le programme nucléaire iranien.
Téhéran ne s’y est pas trompé et s’est officiellement réjoui du contenu du dernier NIE qui éloigne la perspective d’une attaque préventive menée par les forces américaines.
Erreur ou manœuvre du renseignement américain ?
La publication de ce rapport conduit à formuler plusieurs hypothèses.

Suite : http://www.cf2r.org/fr/article/article-Pourquoi-les-americains-ont-plie-devant-les-iraniens-3-111.php

Retex Afghanistan: bilan mitigé pour les forces spéciales françaises

Le bilan officiel de leur action est strictement classifié, mais plusieurs éléments peuvent être pointés.
1) Les conditions de leur retrait, d'abord. Elles n'ont jamais été expliquées d'un point de vue militaire. L'état-major des armées le souhaitait depuis plus d'un an et les choses ont trainées, essentiellement pour ne pas trop mécontenter les Américains. Le COS a perdu sept hommes. Pour quel résultat ? S'il était aussi important de tenir le secteur de Spin Boldak, l'une des portes d'entrée depuis le Pakistan, pourquoi l'avoir abandonné à la mi-2006 ?
2) Les conditions d'emploi. Le COS a été employé pour des missions d'infanterie légère, comparable aux commandos de chasse de la guerre d'Algérie. Ce ne sont pas véritablement des opérations spéciales, plus ponctuelles. Le détachement Arès devait tenir un secteur géographique. Il n'a pas participé à des opérations communes avec les Américains et leurs alliés - tous parfaitement anglophones, ce qui n'est évidemment pas le cas des unités françaises. En revanche, il était placé sous le commandement des Américains et devaient faire appel à leurs hélicoptères, faute de voilures tournantes françaises.
3) Cette mission d'infanterie légère a mis en lumière des manques dans la formation des unités de COS. Seul le 1er RPIMa est essentiellement formé de fantassins. Ce n'est ni le cas du 13 ème RDP, ni des commandos marine, ni des commandos de l'air - qui ne sont pas à proprement parler des fantassins. Depuis leur retour, les forces spéciales, en particulier celles de l'armée de terre (BFST), ont modifié leur entrainement, avec par exemple des exercices communs avec des régiments d'infanterie, comme le 1er Tirailleurs.
4) Depuis leur départ, des unités non rattachées au COS effectuent des missions d'encadrement de l'armée nationale afghane, dans le cadre des OMLT (Operationnal Mentoring Liaison Team). Ces missions sont, en théorie, celles d'unités spéciales. Le 13 ème BCA ou la brigade logistique semblent parfaitement faire l'affaire...
5) La communication a été désastreuse. Aucune information officielle, mais des photos vendues au prix fort - par des membres du détachement eux-même - à Paris-Match ou à VSD. Sur l'une d'entre elle, on voyait même le chef d'état-major des armées en visite au camp de Spin Boldak...

Belle prise

Manche : La marine surprend un navire chargé de patrouilleurs lance-missiles
http://www.meretmarine.com/diaporama.cfm?id=106461&page=1
Les services du renseignement maritime ont réalisé une « belle pêche », tout récemment, au large de Cherbourg. Profitant de l'intense trafic commercial de la Manche, le Eide Transporter, chargé d'une cargaison très spéciale, tentait de passer inaperçu pour rejoindre l'Atlantique. De loin, ce bateau pouvait être aisément confondu avec un roulier mais il s'agissait, en réalité, d'un navire semi-submersible. Alors qu'il se trouvait à une quinzaine de nautiques des côtes du Cotentin, la Marine nationale a dépêché un hélicoptère Dauphin pour le survoler et se rendre compte, sur place, de la nature de sa cargaison. Le Eide Transporter abritait, en fait, deux patrouilleurs lance-missiles de fabrication russe, destinés au Vietnam. Du type Tarantul V, ces unités de 56 mètres et 500 tonnes sont, notamment, armées de 16 missiles antinavires SSN-X-25. « Cette opération montre le rôle important joué quotidiennement par les acteurs de l'organisation du renseignement maritime, notamment les structures opérationnelles, comme le COM Cherbourg, la chaîne sémaphorique et le centre de renseignement de la marine et, au travers de la coopération inter-administrations, les CROSS », souligne la Marine nationale. Cette dernière estime que la découverte de l'Eide Transporter « souligne que le trafic commercial maritime peut être d'un intérêt militaire direct, à l'exemple du transport de matériel de guerre, y compris en limite de nos eaux territoriales ».

vendredi, décembre 28, 2007

Pour vos voeux !

Original !

Selon un psychiatre militaire, "l'idéal de secourir a remplacé l'idéal de combattre"

Lors du colloque organisé lundi par Inflexions, la revue intellectuelle de l'armée de terre, le médecin chef Patrick Clervoy a prononcé une intervention très remarquée, basée sur son expérience de psychiatre et plus spécifiquement de référent du Service de santé des armées en matière de soutien psychologique des forces.
"L'idéal de secourir a remplacé l'idéal de combattre", explique-t-il. "Devant la menace ou la nécessité d'une intervention armée, des militaires me disent: "je ne me suis pas engagé pour cela. L'engagement est présenté comme avant tout humanitaire, qui exclut la notiond 'usagage agressif des armes. Voici des verbes puisés dans le discours humanitaire: défendre, servir, secourir, aider, assister, soulager, protéger, approvisionner, transporter, bâtir, restaurer". Le médecin-chef note "l'absence de verbes relatifs à une action spécificiquement martiale, c'est-à-dire concernant un ennemi désigné qu'il faudrait combattre, détruire, anéantir, percer, écraser, vaincre". Une rupture se produit lorsque le soldat qui a adopté une posture humanitaire se trouve projeté dans une actiond e combat. Leur engagement n'est pas soutenu par un discours de combat".
"Quel discours porte aujourd'hui l'institution militaire dans les médias, quelles sont les images privilégiées dans les reportages ?" s'interroge l'officier psychiatre qui constate "l'évitement des spectacles sanglants". "Le terme verbal défendre n'est-il pas devenu l'euphémisme de celui de combattre. Il y avait autrefois un ministère de la Guerre, devenu ministère des armées, puis aujourd'hui celui de la défense. Ne faudrait-il pas remartialiser notre vocable en parlant de ministère des forces armées? " demande le médecin.
Nous reviendrons sur d'autres thèmes de cette intervention très riche. Patrick Clervoy vient de publier "le syndrome de Lazare, traumatisme psychique et destinée" chez Albin Michel.
Le colloque d'Inflexions, que j'ai eu le plaisir de "modérer", a réuni de nombreuses personnalités du monde intellectuel comme l'historien jean-Noël Jeanneney, l'anthropologue Véronique Nahum-Grappe, le sociologue Michel Maffesoli, le chroniqueur Alain-Gérard Slama, le romancier François Sureau ou le président du Comité consultatif national d'éthique Didier Sicard.

jeudi, septembre 13, 2007

Moscou a testé une bombe à effet de souffle, "la plus puissante du monde"


a Russie a testé, mardi 11 septembre, une bombe thermobarique, ou bombe à effet de souffle, surnommée "le père de toutes les bombes". La nouvelle bombe a été présentée par l'adjoint au chef d'état-major général des forces armées russes, Alexandre Roukchine, comme "la plus puissante du monde", "comparable en terme d'efficacité à une charge nucléaire". Utilisant les nanotechnologies et contenant sept tonnes d'explosif, elle aurait la puissance de 44 tonnes de TNT.

Le développement des bombes à effet de souffle remonte à la guerre du Vietnam, lorsque l'armée américaine a mis au point un projectile baptisé "coupeuse de marguerites" (Daisy Cutter) parce que destinée à la déforestation. Ces munitions explosent en deux temps. La bombe russe libére tout d'abord un nuage de combustible de 300 mètres de rayon qui se mélange à l'oxygène ambiant. Puis une seconde explosion enflamme le nuage, faisant le vide dans toute la zone d'explosion et brûlant tout ce qui s'y trouve.
"FAIRE FACE AU TERRORISME"
Selon Alexandre Roukchine, cette arme ne contamine pas l'environnement. Moscou affirme que la puissance de cette arme dépasserait substantiellement celle de la nouvelle bombe à effet de souffle américaine, la MOAB ("Massive Ordnance Air Blast Bomb", bombe de destruction massive par souffle) testée pour la première fois en 2003 par les Américains. La température au foyer d'explosion qu'elle crée serait deux fois plus élevée.
"La nouvelle munition nous permettra de garantir la sécurité de l'Etat et de faire dans le même temps face au terrorisme international, en toute circonstance et en tout lieu", a indiqué Alexandre Roukchine. Moscou a souligné que cette invention militaire ne va à l'encontre d'aucun traité international et que la Russie ne lance aucune course aux armements.